samedi 22 août 2009

Jour 18 : Inglourious Basterds


Voilà qu'on commençait à l'attendre avec impatience. Si l'affiche  québécoise vaut le détour (traduction oblige), le film vaut son pesant de cacahuètes !

De l'action, des fusillades, le film en comporte, mais on s'y bat surtout avec des mots. La plupart des séquences sont des joutes d'esprit, à deux ou à plusieurs, autour d'une table, avec un bon verre de lait, de vin, de schnaps, de bière ou de whisky. On énumère, car le film est très gourmet, et ce jusqu'à la satiété. Un moment, le colonel Landa croise à Paris Shosanna (Mélanie Laurent), la seule rescapée du massacre de la ferme, qui a entre-temps changé d'identité. Le nazi l'invite à déguster un strudel avec de la crème. La caméra de Tarantino réalise alors des merveilles : jamais une pâtisserie n'a été à ce point appétissante et vomitive à la fois.

[…]Changer le cours de l'Histoire, la fiction le peut. C'est ce pouvoir formidable que Tarantino célèbre, en utilisant la matière même du cinéma - la pellicule nitrate, extrêmement inflammable - comme arme réelle de combat contre le nazisme. Antinazi mais germanophile, voilà l'ultime atout d'Inglourious Basterds, qui cite Pabst, a été tourné à Berlin, comprend pas mal de vedettes d'outre-Rhin et en révèle une : Christoph Waltz, très savoureux en génie du mal, justement récompensé à Cannes. Chapeau, Quentin. Beau geste, schöner film, happy end.

source : Jacques Morice. Télérama

2 commentaires:

  1. Peut-être que je retournerai le voir au Québec, tellement je l'ai adoré en France^^
    Du très très grand Tarantino! Et j'adore le titre en québécois!

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