lundi 31 août 2009

Jour 28 : à travers Montréal


Pour vous donner quelques envies, un extrait d'un petit guide très chic (donc peu intéressant pour moi) mais dont l'introduction me plaît beaucoup :
Pour approcher Montréal, il faut commencer par incliner la tête d'un côté et renoncer à toutes vos connaissances géographiques. Bien que l'île de Montréal ait la forme d'un croissant, dont les pointes sont orientées sud-ouest et nord-est, avec la ville au centre, les Montréalais font fi de toute rationalité et situent le vieux Montréal au sud, et non à l'ouest... De là, on aperçoit le dôme géodésique de Buckminster Fuller sur une île du Saint-Laurent. Le boulevard Saint-Laurent, dit la Main (rue principale), divise la ville en zones traditionnellement francophone à l'est et anglophone à l'ouest. Certes, cette séparation linguistique n'a plus lieu d'être, mais la division est-ouest se retrouve dans les noms et la numérotation des rues.
En dehors des édifices du centre ville, le paysage montréalais se caractérise essentiellement par le Mont-Royal, la colline qui a donné son nom à la ville, et, bien sûr, l'immense fleuve sans lequel rien n'aurait été possible. Parmi les grandes artères, citons la très culturelle Sherbrooke, la commerçante et défraîchies rue Sainte-Catherine et la rue Saint-Denis, plus animée.
extrait : Paul McCann. Wallpaper City Guide : Montréal

dimanche 30 août 2009

Jours 26 & 27 : une fin de semaine pluvieuse

La pluie a mis à l'eau tous nos projets de virée... Une fin de semaine (week end en québécois) tristoune en perspective... Mais nous avons décidé d'affronter les éléments (on peut tout faire, on a un sèche linge!).

Samedi, parc du Mont Royal :

Le parc du Mont-Royal occupe un espace de choix avec plus de 200 hectares et offre des vues incomparables sur le centre urbain qui l’entoure. Le parc a été conçu à la fin du 19e siècle par le célèbre architecte paysagiste Frederick Law Olmsted, également concepteur de Central Park à New-York. Ce «père» de l’architecture de paysage moderne souhaitait offrir à tous les citadins un environnement naturel, le «charme des paysages naturels» de la montagne susceptibles de contrer les effets malsains de la vie urbaine.

source : Ville de Montréal

En quelques pas, la ville disparaît derrière les arbres pour s'offrir par la suite aux regards des curieux sur les hauteurs de parc. Seule grosse déception, le lac des castors, que nous pourrions rebaptiser la mare aux canards...





Nous persistons dans notre défis aux éléments, la pluie ne nous effraie plus... Si nous sommes si téméraire, c'est que rester enfermé dans l'appartement est bien pire : une horreur nous y guette... Une série québécoise recommandée par certain, le genre de série qu'on regrette par la suite d'avoir découvert... Primé de multiples fois au Québec, je vous parle de LA VIE la vie...

Dimanche, canal Lachine :

Situé à Montréal, le canal de Lachine s'étend sur 14,5 kilomètres entre le Vieux-Port et le lac Saint-Louis. Déjà projeté au temps du Régime français, il n'a été ouvert à la navigation qu'en 1825. Des dizaines de milliers de navires l'ont emprunté avant que la Voie maritime du Saint-Laurent entraîne sa fermeture en 1970.

source : Parc Canada

Le canal a joué un rôle déterminant dans le développement industriel de Montréal et ses berges sont ponctuées de vielles usines fonctionnant encore pour certaines, réaménagées pour d'autres, en ruines pour les dernières. Très beau à voir, dommage qu'il pleuve...

vendredi 28 août 2009

Jour 25 : l'hiver arrive.

Les températures ont chuté ces derniers jours à Montréal... Nous en avons la confirmation aujourd'hui : l'été est terminé, il a pris l'avion, il s'est barré... en tout cas ici on le regrette déjà, en 2 jours on a perdu 10 °... dur..
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jeudi 27 août 2009

Jour 24 : découverte

J'ai la possibilité d'aller visiter d'autres bibliothèques québécoises... A moi de choisir (même si j'ai eu droit à quelques conseils...). Mes prises de contact ont commencées aujourd'hui... et prouvent une fois encore que le québécois est plus que sympathique.

mercredi 26 août 2009

Jour 23 : les québécois, des rigolos !

Quartier latin de Montréal..
Et ce soir, véritable baptême de poutine à la banquise, qui propose, en plus de la classique, une trentaine de déclinaisons différentes. Bon... la poutine doit pouvoir s'apprécier en hiver (-30) après une journée de ski (intense)... Sinon, c'est surtout lourd à digérer !
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mardi 25 août 2009

Jour 22 : Cité Selon

photo : chamboultout

Un coup de cœur à vous faire partager... (je pense que ce petit livre reviendra à plusieurs reprises sur ce blog).

L'agoraphobie

Commencez dans le salon.
Entrez dans votre chambre.
Prenez votre livre de chevet.
Parcourez le deuxième chapitre.
Entrez dans la matière.
Suivez la logique.
Tournez la page.
Allez tout droit, au cœur de la question.
Naviguez dans l'index.

Dans quelques instants, vous pourrez
sortir de chez-vous.

La table des matières. Cité Selon

lundi 24 août 2009

Jour 21 : quelques expressions québécoises...

Pour vous initier aux expressions de "là bas" !
allo : salut
ma blonde : ma petite copine
bonjour : au revoir
une camisole : un débardeur
un char : une voiture
mon chum : mon petit copain
c'est correct : d'accord
dispendieux : coûteux
c'est le fun : c'est bien
les gosses : les testicules
magasiner : faire les magasins
c'est plate : c'est ennuyeux

Pour les professionnels...
élaguer : désherber
salle de montre : salle dédiée, en librairie, à la présentation des nouveautés aux bibliothécaires

J'en oublie sûrement des tas... et j'en apprendrai sûrement des nouvelles, parfois à mes dépends !
"On a réussi à réunir 70 gosses dans la salle d'animation de la bibliothèque, en France c'est plutôt rare !" ai-je innocemment déclaré à une collègue.

dimanche 23 août 2009

Jours 19 & 20 : week-end studieux

Un samedi à la bibliothèque : fête de clôture du club de lecture. L'événement à lieu dans toutes les bibliothèques de Montréal. Nous avons préparés pour l'occasion des jeux, des défis, des quiz... et attirés entre nos griffes plus de 70 lecteurs !



Ce dimanche, la BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec) proposait une visite guidée de son bâtiment. Je me suis donc précipitée... ayant déjà pu constater l'intérêt de l'édifice.

Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) a pour mission de rassembler, de conserver de manière permanente et de diffuser le patrimoine documentaire québécois publié […] BAnQ a également pour mission d'offrir un accès démocratique au patrimoine documentaire constitué par ses collections […] Plus particulièrement, BAnQ poursuit les objectifs suivants: valoriser la lecture, la recherche et l’enrichissement des connaissances, promouvoir l’édition québécoise, faciliter l’autoformation continue, favoriser l’intégration des nouveaux arrivants, renforcer la coopération et les échanges entre les bibliothèques et stimuler la participation québécoise au développement de la bibliothèque virtuelle.
source : BAnQ

La BAnQ occupe une position stratégique à Montréal, puisqu'elle est située juste au dessus de la station de métro central Berry Uqam. Elle abrite la Collection Universelle de Prêt et la Collection Nationale. Deux bibliothèques en une, facilement identifiables puisqu'elles intègrent chacune une "chambre de bois". Elle prête environ 90 000 documents par semaine !!!

Le secteur jeunesse abrite le Centre québécois de ressources en littérature de jeunesse consacré exclusivement à la conservation et à la diffusion de collections en littérature jeunesse de langue française. Centre que je vais m'empresser d'aller visiter !

Et pour finir la journée, un petit tour au parc Jean Drapeau, où les marmottes pullulent, histoire de se dégourdir les jambes.

samedi 22 août 2009

Jour 18 : Inglourious Basterds


Voilà qu'on commençait à l'attendre avec impatience. Si l'affiche  québécoise vaut le détour (traduction oblige), le film vaut son pesant de cacahuètes !

De l'action, des fusillades, le film en comporte, mais on s'y bat surtout avec des mots. La plupart des séquences sont des joutes d'esprit, à deux ou à plusieurs, autour d'une table, avec un bon verre de lait, de vin, de schnaps, de bière ou de whisky. On énumère, car le film est très gourmet, et ce jusqu'à la satiété. Un moment, le colonel Landa croise à Paris Shosanna (Mélanie Laurent), la seule rescapée du massacre de la ferme, qui a entre-temps changé d'identité. Le nazi l'invite à déguster un strudel avec de la crème. La caméra de Tarantino réalise alors des merveilles : jamais une pâtisserie n'a été à ce point appétissante et vomitive à la fois.

[…]Changer le cours de l'Histoire, la fiction le peut. C'est ce pouvoir formidable que Tarantino célèbre, en utilisant la matière même du cinéma - la pellicule nitrate, extrêmement inflammable - comme arme réelle de combat contre le nazisme. Antinazi mais germanophile, voilà l'ultime atout d'Inglourious Basterds, qui cite Pabst, a été tourné à Berlin, comprend pas mal de vedettes d'outre-Rhin et en révèle une : Christoph Waltz, très savoureux en génie du mal, justement récompensé à Cannes. Chapeau, Quentin. Beau geste, schöner film, happy end.

source : Jacques Morice. Télérama

jeudi 20 août 2009

Jour 17 : il pleut

A Montréal, il pleut... ça fait remonter les égouts. A Montréal aujourd'hui, ça sent mauvais !

A Radio Canada on cite Fabius : "Parler de social à Nicolas Sarkosy, c'est comme parler de cinéma à une caméra de vidéo surveillance". Et on s'insurge contre les crimes des "hommes à cravate" (crise oblige).

A la bibliothèque on bricole. Samedi à lieu la grande fête de clôture du club lecture.

mercredi 19 août 2009

Jour 16 : club lecture

Le réseau des bibliothèques de Montréal organise un club de lecture d'été :

Chaque été, le personnel des bibliothèques conçoit une vaste gamme d’activités stimulantes afin que les enfants puissent améliorer leur aptitude à la lecture et conserver leurs acquis tout en s’amusant. Cette année, le thème au cœur de ces activités est : Agent 009, soit détectives et enquêtes. De nombreux pris seront remis aux participants pendant tout l’été en bibliothèque en plus de ceux qui seront attribués aux gagnants de notre concours.


Plusieurs animations ponctuent l'été. Aujourd'hui avait lieu la dernière : empreintes de pas et encre invisible... 40 enfants étaient présents : "c'est plutôt calme ce soir..."

mardi 18 août 2009

Jour 15 : vive les transports

Il y a certaines astuces à connaître quand on vit à Montréal... Notamment concernant les transports en commun. Ici, Beaucoup (BEAUCOUP) de gens circulent en vélo et le réseau des pistes cyclables est conséquent. Quand vous n'avez pas de vélo, le métro s'offre à vous, mais il est bondé le matin. Pour ma part je prend donc le bus... et à plusieurs reprises, j'ai été regardée de travers. Il m'a fallu un peu de temps pour comprendre mon erreur, qui provoquait la colère des autres usagers (certains étaient vraiment fâchés !) : à Montréal, quand vous prenez le bus, vous faites la queue ! Le dernier arrivé à l'arrêt est le dernier qui monte dans le bus ! Maintenant que je suis rodée sur ce point, mon trajet est plus serein !

Je prends peu à peu mes marques à la bibliothèque. Ce matin j'ai assisté à une intervention du programme "Bibliothèques hors les murs".
Mon programme se précise entre observation du fonctionnement de différentes structures québécoises, animation jeunesse et étude de ce domaine littéraire.
_ Je suis ravi de voir que vous aimez les chansons françaises, déclara-t-il, et je ne peux vous cacher plus longtemps que j'ai l'impression de retrouver ici un coin de la France. Vous me voyer très ému et...
_ On n'est pas des français ! coupa brutalement l'Auteur.
_ Je vous l'accorde, mais diriez-vous que vous êtes des américains ?
_ Non plus !
_ Alors qui êtes-vous ? demanda le professeur, qui avait une propension à s'échauffer rapidement.
_ On cherche, répondit platement l'Auteur.
Jacques Poulain. Les grandes marées

lundi 17 août 2009

Jour 14 : Bibliothèque Interculturelle

À l'automne 2005, une nouvelle bibliothèque ouvrait ses portes et rejoignait le Réseau des bibliothèques publiques de Montréal. Baptisée La Bibliothèque interculturelle, elle favorise la création de ponts entre les différentes cultures en offrant notamment des cours de langues, de la musique du monde et des oeuvres en langues étrangères comme l'arabe, le vietnamien, l'hindi, l'ourdou et le tamoul. C'est la première bibliothèque publique de Montréal à posséder une collection de livres en tagalog (philippin).

Jours 11, 12 & 13 : la Mauricie

Pas de pause pour les vacances ! A peine revenue du Mont-Tremblant que me voilà repartie : direction le Parc National du Canada de la Mauricie... Nous louons pour l'occasion une voiture, automatique bien sûr. Les conseils du loueur : oubliez votre pied gauche, il doit rester inactif ! Plus facile à dire qu'à faire, mais effectivement, mieux vaut l'oublier que d'essayer d'embrayer avec le frein !!!

Au programme du week-end : canot-camping. Nous avons de la chance, à notre arrivée il reste UN emplacement ! Le principe : vous louez un canot qui vous permettra d'atteindre votre emplacement de camping "sauvage" (un espace pour la tente, un foyer, un support pour suspendre la nourriture, des toilettes biologiques, la nature tout autour), après quoi vous pouvez, au choix, vous baigner pendant des heures, vous balader sur les lacs, marcher sous les bois à la rencontre de l'ours noir, etc. 



Premier jour : trouver un canot. On nous a conseillé de passer par Canot Grand-mère... Après avoir tourné longtemps en pure perte nous décidons d'opter pour le seul loueur nous ayons croisé : Canot Saint-Jean des Piles (il s'avérera que Canot Grand-mère est la marque des Canots, et non le nom du loueur !). Une fois encore preuve est faite que le québécois est trop sympa, Monsieur le loueur nous donne plein de conseils magiques pour observer les origniaux et nous répare même la voiture qui faisait un drôle de bruit !

25 minutes de rames et nous voilà au camping... Après un barbecue sommaire, nous optons pour la première activité précitée : la plage ! C'est la soif qui nous fera bouger, puisque, conformément à ce qui était annoncé mais que nous n'avons pas voulu croire, il n'y a pas d'eau potable de ce côté du lac... Ce soir il nous faut suspendre poubelle et denrées comestibles pour éviter d'attirer les ours et les ratons laveurs !




deuxième jour : quelques coups de rames sur un lac étale, aux aurores, les oiseaux semblent discuter entre eux et échangent d'un bord à l'autre. Instant magique et éphémère. Au petit déjeuné mes premières "guimauves grillées" comme on dit ici, préparées avec amour...

Aujourd'hui, sur les conseils de notre loueur de canot préféré, nous allons guetter l'orignial sur le lac du fou... C'est un lac magnifique où le camping n'est pas autorisé. Une chance, nous sommes seuls sur le lac, aux aguets... Nous observons des plongeons huards,  et beaucoup d'autres oiseaux... Mais aucun orignial en vue, ni d'ours d'ailleurs !

C'est la fatigue et l'envie d'une bonne douche qui nous pousse au départ. La route n'est pas très longue mais elle est à l'américaine : droite et monotone. Et quand l'embrayage n'est pas là pour nous garder attentif, la somnolence guette ! Nous passons à côté de Louiseville ;-) avant de rejoindre l'île de Montréal. En cadeau, de petits souvenirs indésirables laissés par les maringouins : une trentaine de piqûres (formant notamment de jolis bracelets autour des chevilles) !


jeudi 13 août 2009

Jours 8, 9 & 10 : le Mont-Tremblant


Mont-Tremblant serait "la star touristique" des Laurentides : un des plus beaux espaces skiables de la Province (pas testé !), le premier parc du Québec, et une vaste carte de loisirs (pour la plupart hors de prix). En fait le Mont-tremblant se divise en quatre parties : la localité de Saint Jovite, Mont-Tremblant Village, La station Mont-Tremblant et le parc Mont-Tremblant. De quoi s'occuper trois jours donc !

Après avoir tâtonné avec les bus et bien avancé dans ma nouvelle lecture (Margaret Atwood), j'arrive à l'auberge de jeunesse en début d'après midi. Le temps de s'installer, de découvrir le site (accès privilégié au lac Moore) et je file faire un petit tour au village qui se situe, quelle chance, au bord du lac Mercier (private jock) ! J'apprendrai le jour de mon départ que j'ai accès gratuitement à la plage payante avec ma facture de chambre !




L'auberge propose un forfait vélo, ce qui me permet de filer sur les traces du Petit train du Nord (genre de voie verte, les vosgiens comprendront !). Le sentier fait 130 km. et suit le tracé de l'ancien train du Nord, en service de 1891 à 1981. Pour ma part je suis très fière de mes 66 km. de pédalage ! Un parcours plein de rencontres : un héron, qui m'attendait à mon retour, quelques tamias rayés (petits mammifères de la famille des écureuils, ils sont désignés couramment au Canada par les termes suisse, petit suisse, ou suisse rayé. Le nom de « suisse » vient de la similitude du pelage avec la tenue à rayures des gardes suisses du Vatican. On les nomme « chipmunk » en anglais), des oiseaux de toutes sortes, et bien sûr, des québécois très sympathiques et des touristes ronchons !


Et quand avant le départ vous préparez uns trousse à pharmacie minimale, n'oubliez pas l'indispensable : la crème solaire !




Ultime jour : je monte à la station Mont-Tremblant... surprise, on se croirait à Disneyland : des couleurs flashies, des enfants partout... Je renonce à monter en haut du Mont-Tremblant, c'est hors budget !
Les Amérindiens de la tribu des Algonquins l'appelaient Manitou Ewitchi Saga, soit la montagne du redoutable Manitou. C'était leur dieu de la nature, celui qui faisait trembler les montagnes lorsque les humains perturbaient l'ordre naturel : d'où le nom de montagne tremblante !
De nombreuses balades sont proposées au départ de la station. La nature et les paysages sont magnifiques même s'il est parfois difficile de faire abstraction des attractions alentour.

De retour à l'auberge et avant de rentrer à Montréal, je profite de "l'accès privilégié au lac Moore" pour faire un petit tour en kayak. Mais la chaleur est écrasante, et si j'ai enfin de la crème solaire, il me faudrait aussi un chapeau !

Ce qui m'est revenu à l'esprit à ce moment-là, ce fut le panneau qui était accroché dans la vitrine de la baraque Downyflake Doughnut au parc d'attractions de Sunny-side en... quand est-ce-que c'était ?... à l'été 1935 :
Tant que tu suis ta destinée,
Quelles que soient tes intentions,
Garde l'œil sur le beignet,
Et non sur le rond.
Un paradoxe le rond du beignet. Espace vide autrefois, mais même ça, aujourd'hui, on a appris à le commercialiser. Une quantité négative ; un rien rendu mangeable. Je me demande si on pourrait s'en servir métaphoriquement, bien entendupour démontrer l'existence de Dieu. Le fait de nommer une sphère de néant lui donne-t-elle une réalité ?
Margaret Atwood. Le tueur aveugle

mardi 11 août 2009

Jour 8 : les Laurentides

Je m'en va ! Direction les Laurentides pour quelques jours. Je serai de retour à Montréal jeudi soir si je ne me perds pas en route !

lundi 10 août 2009

Jour 7 : le lundi c'est pire que le dimanche

Aujourd'hui c'est lundi... Et le lundi tout les musées et bibliothèques semblent fermés, sauf le centre des sciences de Montréal... Hélas tout le monde a dû avoir l'info en même temps que moi et la demi heure de queue qui s'annonce me démotive totalement ! Je préfère donc faire le tour de notre quartier, découvrir un peu le Plateau de Montréal
Qui a dit que les québécois s'habillaient comme des sacs ? Voilà pour vous en exclusivité ma boutique coup de coeur du jour : Mycoanna. Les couleurs rappellent Desigual... et les prix sont sensiblement les mêmes : presque inaccessibles !

dimanche 9 août 2009

Jour 6 : Saint-Jean-sur-Richelieu

Aujourd'hui, nous sortons un peu de Montréal, destination l'International de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu... Un événement d'importance au Québec. Un espace immense s'ouvre à nous : manèges, animations, jeux, activités, concours de danse, expositions, concerts, etc., et surtout le surprenant luminarium... Seule grosse déception : nous ne verrons pas une seule montgolfière, le temps est contre nous !

Après avoir fait le tour de la planète et s’être arrêté dans les principaux musées du monde dont le prestigieux Louvre, le Luminarium s’arrête au Québec dans le cadre de l’International de montgolfières afin de séduire et de surprendre les nombreux visiteurs du festival. Créé par Alan Parkinson et les Architectes de l’Air, le Luminarium est un univers fantastique où se mélangent couleurs, émotions et sensations afin de transporter le visiteur dans un environnement jusqu’alors inconnu à ses yeux. Les spectateurs sont invités à pénétrer dans cette cathédrale inattendue afin de s’imprégner de la lumière radiante et colorée formée par la lueur du jour qui brille à travers les dômes. Ils pourront s’asseoir et s’allonger au gré des formes rencontrées pour se laisser inspirer par l’atmosphère singulière du Luminarium.

Source : communiqué de presse de l'International de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu

samedi 8 août 2009

Jour 5 : un samedi à Montréal

Petite promenade jusqu'à la librairie Gallimard de Montréal... Là un livre m'attend ! Et voilà enfin entre mes mains le tome 2 d'Aerkaos, introuvable en France ! Qu'est ce qui faut pas faire pour la littérature...

Oonaa buta contre ce qui devait être une caisse en bois. Elle était dans le noir absolu. Après avoir traversé une lumière si blanche, ses yeux ne voyaient plus. Elle avançait à tâtons, Soqhar à ses côtés. Ils ignoraient où ils se trouvaient.
 Jean-Michel Payet . Aerkaos t.2 : L'héritier des Akhangaar

vendredi 7 août 2009

Jour 4 : Emily Loizeau aux francofolies


Les orages ont balayé la plage,

Il ne reste plus qu'un pays sauvage, sauvage.


Tout s'écroule, je suis la pierre qui roule,

Et le château de sable qui périt sous la vague.

Tout se casse, dis moi ce qu'il se passe.

Je le trouvais si beau notre pays là-haut.


Te souviens-tu du pays des oiseaux?

Tu sais celui où il fait toujours beau.

On dit qu'il n'existe plus,

On dit qu'il a disparut.


Je n'irai plus au bois quand je m'endors,

Il est fini le temps des rivières d'or.

Ou te disait mon trésor,

Il faudra vivre sans toi.


Les orages ont balayé la plage,

Il ne reste plus qu'un pays sauvage, sauvage.


Extrait : Emily Loizeau . Pays sauvage

A découvrir si vous avez un peu de temps : Stefie Shock.

jeudi 6 août 2009

Jour 3 : un toit


Nous voilà enfin installés dans notre petit appartement. Installés et très frustrés : nous ne logerons pas dans l'une de ces adorables petites maisons (typiques à Montréal) qui bordent la rue Clark et en plus il n'y a pas de terrasse ! Mais nous pouvons enfin poser les valises et du même coup découvrir quelques perles des journalistes de Radio Canada...
La politique c'est comme la saucisse, on est toujours plus heureux de pas savoir ce qu'il y a dedans !

mercredi 5 août 2009

Jour 2 : le vieux Montréal

Premiers pas dans Montréal…

L’auberge alternative qui m’abrite ce soir se situe dans le vieux Montréal ; son argument de vente : pas de télé mais thé et café bio à volonté !

Montréal est une des rares grandes villes d’Amérique du Nord à avoir conservé son centre historique. Le quartier mêle aux rues étroites et sinueuses, tracées à l’époque de la colonie française (17e), des constructions du 18e –immeubles bourgeois– du 19e –ensembles commerciaux victoriens– et du 20e siècle –tout premiers gratte-ciel. Un mélange assez surprenant !

Une pensée pour C.T. : je déguste dans la rue Sainte Claudie mon premier cupcake, vanille citron… !

Pour rester dans les expérimentations culinaires, nous avons testé pour vous la fameuse poutine… Une expérience à remettre puisqu’il paraît que les meilleures sont à découvrir à La Banquise.

mardi 4 août 2009

Jour 1 : arrivée à Montréal

"Je lui ai expliqué que les gens ont peur du noir, mais qu'ils ne devraient pas, parce que c'est la lumière qui est la source et la cause de tout le mal connu. S'il n'y avait que la nuit sur la terre, les gens seraient des aveugles égarés qui craindraient de se perdre encore plus profondément dans les ténèbres, mais ils ne sauraient pas qu'ils ne se ressemblent pas, car ils ne toucheraient sans cesse que des pareils à eux-mêmes, des êtres avec des mains, des épaules, un visage. Sans la lumière, les gens se prendraient par le bras et avanceraient lentement, à tâtons, ensemble d'un même pas hésitant, comme des frères ; nul ne posséderait plus aucune certitude et il n'y aurait plus de croyances dans les têtes, mais, hélas, le soleil existe et les gens préfèrent croire les mensonges de la lumière qui les rendent si malheureux."
Sylvain Trudel . Du mercure sous la langue


A méditer au fond de son lit, sous les lumières nocturnes de Montréal...